Le Goût (Amer) d’une Histoire Déjà Servie

Play-offs, Tours de Chauffe

Dans l’ordre, nous devions rencontrer Venus, Tefana et Mehiti. Je n’ai pas foulé le terrain contre Venus et Tefana. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu depuis notre dernier match (en saison régulière) face à Venus et où j’avais plutôt bien joué il me semble. Peut-être est-ce une stratégie de coaching, et honnêtement, je n’en sais rien...

Bref, j’ai eu le droit de jouer contre Mehiti après nos 2 victoires 3 sets à 0 contre Venus et Tefana ce qui nous assurait la qualification pour la finale. Je profitais de cette occasion pour essayer de me montrer sous mon meilleur jour. Le premier set fut très disputé (classique ici) jusqu’à ce que le 2ème temps-mort technique se profile. Nous recevions et la récep’ n’a pas été servie sur un plateau d’argent, me forçant à me déplacer vers le poste 2 mais vers l’extérieur du terrain... Je parvins malgré tout à lever une balle à l’aile en 4. Notre ailier (Rafio) a joué intelligemment en frappant dans le block, ce qui nous a permis de reconstruire. Alors que je regagnais ma position et commençait à me placer sous la balle après la relance, Rafio s’est précipité sur moi et bang !! j’ai pris son genou sur le mien. Etant à l’arrêt j’ai encaissé ce qui pourrait s’apparenter à une énorme béquille sur mon genou.

J’étais immobilisé par le choc et je n’ai pas réussi à me relever tout seul. On me transporta sur le banc et me prépara un pochon de glace. J’étais assze inquiêt car je ne sentais plus ma jambe. Après que JM ait pris le relai à la passe, je puis me concentrer sur mon genou. Après quelques instants de massage sous la glace, j’ai récupéré la mobilité de ma jambe ce qui me rassura grandement. Si j’avais eu quelque chose de cassé, j’aurais eu la zone enflée mais rien de tout ça d’apparent et je ne ressentais guère plus qu’un peu de douleur. Certainement le contre coup du traumatisme.

Une fois la situation de mon genou sous contrôle, nous avions déjà remporté le 1er set. L’entraîneur m’a remis sur le terrain pour l’entame du 2ème set et je comptais bien essayer de rester le plus longtemps possible. J’ai réussi à maintenir ma gêne à un niveau acceptable et je suis revenu sur le terrain avec une motivation décuplée.

De leur côté, Mehiti souhaitait sûrement profiter de l’occasion pour renverser la vapeur en donnant beaucoup de balles à leur ailier poste 4 quand j’étais devant. J’ai coupé court à leurs espoirs en fermant la maison 3 fois, coup sur coup !

Les blocks ont réveillé un peu la salle et ont montré que je n’allais pas flancher comme ça. Mehiti a bien reçu le message et a ensuite tout misé sur leur ailier poste 2 quand j’étais devant... Qui a parlé de mesures d’intimidation... ?

Après avoir maintenu notre position et ré-affirmé notre niveau, nous remportions le match 3 sets à 0. Nous étions déjà qualifié avant ce match mais il n’empêche, il y a aussi l’art et la manière...

Pas Content le Genou

Dès que je suis rentré à la maison, j’ai mis de la glace sur mon genou et ai appliqué de la pommade pour un massage décontractant. Malgré la montée habituelle d’adrénaline pendant le match, je parvins à m’endormir rapidement.

Le réveil du matin suivant fut très pénible. Nous avions enchaîné 3 matches en 4 jours et je n’avais qu’un jour et demi de repos avant la finale Samedi soir. J’avais donc envisagé de me soigner à base de cocktail glace/anti-inflammatoire/pommade.

Heureusement, je n’avais d’heures de cours que pendant la matinée. Ces quatres heures ont néanmoins été atroces. J’avais beaucoup de difficultés à marcher et bien sûr, beaucoup de personnes m’ont interrogé sur les raisons de mon déhanchement... :P

La douleur n’était pas la raison principale de mes inquiétudes. En fait, depuis le réveil, je ne souffrais pas vraiment le martyr. Le problème était la rigidité de mon genou et le manque de flexibilité de ma jambe. Marcher me demandait énormément d’efforts de coordination.

J’ai passé l’après-midi sous la glace et la pommade, en espérant que mon genou se détente et décoince un peu le reste de ma jambe. C’était vraiment une drôle de sensation à décrire.

A la fin de la journée, ma démarche n’était pas aussi chaloupée qu’au matin mais j’avais encore de la marge pour marcher normalement et espérer jouer le soir suivant.

J’ai consacré mon Samedi à la récupération sous le même traitement que le Vendredi après-midi et j’avais retrouvé plus ou moins le contrôle de ma jambe. Suffisamment du moins pour que je puisse jouer. Bien sûr, j’ai eu l’aval d’un médecin avant cela.

J’étais aussi confiant que l’on pouvait l’être puisque j’avais déjà montré lors du dernier match (contre Mehiti) de quel bois je me chauffais. Il y avait aussi la possibilité que je débute le match afin de laisser un set de récupération de plus aux titulaires, afin qu’ils arrivent encore plus reposés sur le terrain. Mais ce n’était là que de la spéculation et bien heureux aurais-je été de pouvoir dire si j’allais jouer ou non...