Un Mois d’Escapade à Paris

Jour 1 : L’arrivée

Dès la première bouffée d’aire prise en dehors de l’avion je pouvais sentir la fraîcheur de Paris. J’ai pu récupérer ma valise rapidement et suis monté dans un RER. L’idée de dépenser 100€ pour un taxi m’horripile surtout qu’un billet en transport en commun coûte 10€ grand max...

Je remarque que de si bonne heure un lundi matin, les passagers sont très actifs et je ressent un petit peu leur stress du début de la semaine. Je crois que la tranquillité de mon île me manque déjà... Ah non alors, on ne vas pas déjà regretter le voyage !!

Il se trouve qu’une grève avait été programmée ce jour là et donc, mon RER devait s’arrêter à Gare du Nord : merci à la RATP pour cet accueil ! Je pris alors une correspondance avec la ligne 5 du métro direction Place d’Italie. Je pris un rapide petit déj’ dans le nouveau Mc Café du coin avant de me promener dans le quartier où j’ai vécu les 2 dernières années de ma vie étudiante à Paris. Les immeubles sont toujours là et rien n’a vraiment changé dans ce paysage de bitume.

Je pris ensuite le bus 52 pour rejoindre Lucie. Une fois descendu, j’ai eu du mal à reconnaître son quartier, et après 2 ou 3 passages j’arrivais au pieds de son immeuble. Elle descendit et m’offrit un sourire qui me réchauffa en un instant plus que le radiateur du bus pendant les 45 minutes de mon trajet...

Je la suivais et passais les 2 heures suivantes en sa compagnie en nous remémorant les bon moments passés. Qu’est-ce que ça m’a manqué de rigoler comme ça en parlant volley !

Et puis, après tant de rigolade, nos estomac nous rappelèrent qu’il était grand temps de nous restaurer. On s’est donné rdv au Mc Do (encore) du coin avec deux autres copines. Pendant le déjeuner, toujours un seul sujet de discussion : volley ! surtout les joueurs de volley qui sont bien servi physiquement... Ah les adolescentes ! :P

On est ensuite rentré chez Lucie pour prendre le café avant de se séparer avec la promesse de se revoir cette semaine. Je repris le métro en direction du nord, toujours avec ma valise, afin de retrouver Damien à la sortie de son boulot. Nous nous enfonçons encore dans le métro pour retrouver un autre frère de volley : FX. Les discussions vont bon train et il est déjà 19h30... il est temps de rentrer.

Je squattais chez Damien pour la semaine. Un petit diner sympa à base de ragout "punu pua toro" et hop, au lit.

Jours 2 & 3 : Procrastination

Jour 2

Ma première nuit a été assez tourmentée avec beaucoup d’éternuements. Une crise vers 3h du matin mis fin à mes espoirs de nuit tranquile. Je restais néanmoins allongé sous la couverture jusqu’à 13h...

Après avoir réchauffé les restes du diner, je décidais d’aller prendre l’air et de faire les courses pour le diner de ce soir que je me chargerais de préparer. Comme vous pouvez le voir, pas grand chose ce jour là...

Jour 3

Le temps de mettre à jour mon petit journal et je suis allé directement au lit. Quand je me suis réveillé, j’ai entendu du bruit en provenance de la cuisine et je suis donc allé voir mes hôtes entrain de s’activer. Au passage, je regardais l’heure : 16h !! Oh là là, j’ai fais le tour du cadran et ai pris 14h de sommeil au passage !

Après un rapide "petit déj’" je sortis pour aller m’acheter une paire de chaussure de sport pour la séance de volley de ce soir à 20h. J’ai eu la plus grande peine du monde pour trouver un modèle convenable dans ma pointure... J’ai d’abord fait un Go Sport, pas de chaussure à ma taille. Je suis ensuite allé chez Roussev Sport (Montparnasse) et là le vendeur est bien resté 10 minutes dans la réserve pour voir s’il avait quelque chose pour moi... Après m’avoir fait patienter il est sorti avec une paire de la saison précédente, m’annonçant ainsi que j’avais 30% de remise ! Super, ça valait le coup d’attendre ! Une bonne paire pour 65€ (Une bonne paire coûte au moins 100€), on dirait les soldes en avance !

Je fis le chemin du retour tout guilleret et à peine arrivé que nous dûmes nous mettre en route pour 45 min de voiture jusqu’au gymnase. Un peu de foot pour s’échauffer...je déteste le foot et je suis super nul avec mes 3 pieds gauches... et ensuite 45 minutes de matches en 3 contre 3.

Le foot a laissé ses traces sur mes poumons et je suis très maladroit au début. Le temps de retrouver un second souffle et mon esprit combatif pu être ravivé après quelques blocks très sévères. L’ambiance générale est sympathique comme elle convient de l’être dans ces formats de matches. 5 sets de pur plaisir et nous voilà vanné, prêts à rentrer nous doucher, manger et aller au lit.

Jours 4 & 5 : Premières Courses

Jour 5

Je parvins à me lever à une heure décente et je sortais faire un peu de shopping. Je me rendis au centre commercial de la Place d’Italie et eu bien des difficultés à remplir mon panier. En définitive, je n’ai acheté que des choses qui figuraient sur la liste de course de ma soeur.

Le ventre creux, je me décidais alors d’aller dans le restaurant vietnamien/laotien que j’affectionne tant. Les plats y sont toujours aussi savoureux, c’est une adresse incontournable : Le Rouammit (avenue d’Ivry).

Je filais ensuite faire les courses chez Tang Frères pour le diner et rentrais à la maison. Je commençais à préparer le diner avec entrain et bonne humeur. Le diner ravi mes hôtes, quelle bonne façon de terminer la journée.

Jour 5

Je me levais à 9h et j’avais rendez-vous avec une amie pour à nouveau faire du shopping. Nous allâmes aux mêmes endroits que moi la veille, à la différence qu’elle y acheta plusieurs cadeaux en prévisions des fêtes. Au détour d’un magasin, je croisais Beverly que je n’avais plus revu depuis des années ! Le monde est si petit...qu’on a besoin, entre Tahitiens, de venir à Paris pour se voir...

On a pris des nouvelles de chacun avant de se séparer. Quelques sandwiches pour le déjeuner que l’on a mangé tranquillement dans un parc d’amusement pour enfants, déserté à cause des températures trop basses.

Nous rentrâmes et je repris une nouvelle fois mon baluchon pour me rendre à l’autre bout de Paris et retrouver Lucie & Co. Deux heures dans le gymnase avant de me retrouver à Odéon pour prendre un verre. Sympa.

Jours 6 & 7 : Tournoi de Volley

Jour 6

Nous avions avec Lucie, FX et Damien prévu de faire un tournoi à Clichy dans le nord de Paris car c’était le seul disponible pendant la période de mon séjour. On se leva donc tôt ce matin là et en route ! Aucune difficulté pour trouver le gymnase et le tournoi ne commença pas trop en retard. Les matches étaient limité au temps : 15 minutes. Ayant déjà eu l’expérience de ce genre de matches, on n’a pas eu trop de mal à rentrer dans le tournoi.

Les 5 premiers matches furent tous des victoires faciles qui nous ont permis de reprendre nos repère les uns avec les autres. Nous étions vraiment des rats de tournoi à l’époque et les automatismes sont vite revenus : que du bonheur.

La deuxième partie du tournoi voyait un changement de format : 2 sets de 25 points. On a pu jouer 2 matches (2 victoires) avant d’en finir avec cette première journée de brassage. En route pour la maison et à demain.

Sur le chemin, on s’est fait surprendre par les embouteillages, spécialité Parisienne... Sur l’avenue d’Italie, 20m en 20 minutes, excellent !

Day 7

Nous savions que nous ne devions jouer que le 3ème ou le 4ème match ce dimanche. Nous avons donc pris tout notre temps pour arriver vers 12h (au lieu de 11h) comme des barons. Règle numéro 1 d’un tournoi de volley : il ne commence jamais à l’heure prévue.

Cependant, même en faisons nos retardataires, nous étions loin de commencer ça jouer... Nous étions arrivé au milieu de la 2ème rencontre et nous devions encore attendre un match après celui-ci...

Quand nous pûmes (enfin) fouler le terrain, nous étions opposés à une équipe dont l’un des membres était vraiment excité. Bon, c’est pas méchant, mais quand on est derrière de 10 points, c’est pas le moment de chambrer !
 FX, sur une balle lobbée poste 5 "OOOUUUUTTTTT !!" et bien sûr la balle était bien à l’intérieur du terrain
 Le gars : "c’est toi qui est out !!" =)

Après ce match total délire, nous entrions dans la dernière phase du tournoi : les matches à élimination directe en commençant avec les quarts de finale. Rien de très palpitant dans notre 1/4 de finale donc je passerais directement à la demie finale.

Nous étions opposés à une équipe composée de membres de l’association Clichy-Madagascar, organisatrice du tournoi. Il s’agissait évidemment de gens originaire de Madagascar, compte tenu de leurs dialogues que je devine se dérouler en Malgache. On aurait pu s’attendre à plus de fair-play de leur part, surtout pour des membres de l’organisation, mais non. Voyez plutôt...

On a eu un peu de mal à sortir de leur rythme de jeu pendant le premier set. Il y a eu pas mal de malhonnêteté dans les fautes non annoncées, les balles outs jugées bonnes et vice versa. Quelques échanges verbaux indignes de gentlemen plus tard, nous perdions le set 21 - 25.

D’une manière ou d’une autre, nous avons réussi à nous ressaisir pendant l’entre set. Notre tacticien national (FX) avait mis au point une bonne stratégie : viser au service leur ailier poste 4 pour l’empêcher d’enchaîner. L’ailier poste 2 ne semblait pas recevoir beaucoup de balle, on pouvait donc se concentrer sur le central, très longiligne et très haut.

Cette tactique s’est avérée payante puisque nous avons pu leur donner une bonne fessée 8-2 pour commencer le set. Peu après, se sentant pris de cours, ils ont demandé un temps-mort, ce qui est complètement hallucinant pour ce genre de rencontres... Après quelques palabres, nous leur avons laissé prendre leur temps-mort. Qui a dit fair-play ? :) Enfin bon, nous avons quand même mis les points sur les i en leur infligeant un 25 - 15 bien sévère.

Lors du dernier set, nous avons appliqué le même schéma tactique et ils furent incapable de trouver une solution. Ils ont bien tenté de nous gruger plusieurs points en réclamant un hors mire alors qu’il est bien connu qu’il n’y a jamais de mires dans un tournoi... De plus, en faisant partie de l’organisation, l’installation de mires n’était-elle pas de leur ressort ? Non mais c’est vraiment lamentable de devoir marquer 3 points pour en mettre 1...

C’est néanmoins avec un score sans appel de 25 - 18 que nous accédions à la finale.

La finale et conclusion du tournoi

Nous y voilà, après 2 jours de sueur, de matches et de tournoi pour le dernier match. Nous rencontrons une équipe que nous avions déjà battu en poule le premier jour. De plus, ce sont des gens que nous connaissions du monde du volley universitaire de la région parisienne, une raison de plus pour ne pas perdre quand on sait combien de temps on peut se faire chambrer...

Le match est beaucoup plus tendu que le précédent mais nous arrivons à avoir le dessus sur leurs attaquants et je plaçais quelques blocks bien sentis. Le premier set nous revint sur un score de 25 - 22.

Dans le second set, j’ai commencé à ressentir une tension dans le coude gauche, laquelle se transformait en douleur à chaque fois que j’attaquais. C’était sans doute une réaction normal pour un organisme qui n’a plus fait d’attaque depuis plus d’un an et demie et après 2 jours d’attaques répétées ! Je me fis bloquer plusieurs fois et j’ai fais plusieurs fautes directes (attaques out). Une histoire classique au volley, c’est celui qui fait le moins de fautes qui gagne en général : nous perdions le second set 20 - 25.

Comme toujours dans les moments décisifs, c’est l’expérience qui prime. Après avoir passé plus de 2 ans à jouer avec les mêmes personnes dans tous les tournois disponibles, nous en avions de l’expérience. Nous étions confiant sur nos chances de victoire. Puisant dans nos dernières réserves, nous entamions le dernier set l’esprit clair et déterminé. Apparemment cela a suffit pour nous donner l’avantage d’entrée de troisième set.

Malgré ma douleur et ma baisse de régime en attaque, nous parvenions toujours à garder l’avantage (side-out).

Notre équipe "créatine" glane une nouvelle victoire !

Pour finir, nous avons passé un super week-end avec du beau jeu et la joie de se retrouver après 18 mois. C’était vraiment un plaisir de rejouer avec vous les gars, je garderais toujours à l’esprit ces moments là.